bleue
la
pierre qui se meut
dans la source immobile
qui descend
encore et encore
à travers la mémoire de tes pas
je
porte mon abîme
et je marche
vers le sommet du jour
qui
je sais
accueille ton sommeil
dans le linceul des vents
sacrés
sur
le sentier qui s’éveille
je rends mon souffle aux oiseaux
tissant
le tremblement du jour
écoute les aiguilles des pins
qui
referment le ciel sur ton corps
glissant
sur tes paupières
à mon tour
j’ouvre mon visage
au
silence de la montagne